Japon

Japon 1

Tour du monde – Japon

Nous sommes partis six mois pour une aventure qui va nous marquer pour le reste de notre vie.
La Corée est déjà derrière nous, nous prenons le bateau en gardant en mémoire de revenir la visiter. Devant nous s’ouvre le Japon… Un pays de contrastes comme nous allons le découvrir…

Nouveau site 2020 – Le récit et informations sont celles écrites lors du TDM 2010 – avec nos sensations du moment….

La Japon si c’était ….

Une couleur : Le rouge
Un animal : Le criquet « volant »
Un bruit : Le bruit du Pashinoko et tous les autres bruits
Un objet : Vêtement pour chien

Présentation

Capital: Tôkyô ( ville la plus peuplée du monde environ 8,5 millions d’habitants.)
Population: 128M habitants ( deux fois plus peuplée que la France.)
Densité: 338 habitants/km2
Superficie: 378000 Km2 ( deux fois plus petite que la France.)
Langue Officielle: Japonais
Religions: Shintoïsme:50% ; Bouddhisme: 43% ; Christianisme: 1,2% ; Autres: 4,7%
Point culminant: Le mont Fuji. 3776 mètres.
Monnaie: Yen.
Particularité: C’est une démocratie parlementaire, l’empereur est le symbole de l’Etat et de l’unité du peuple mais il n’a pas de pouvoir de décision.

Remarques de Estelle
Comme en Mongolie, en Corée, au Japon on roule à gauche et le conducteur est à droite. En Mongolie c’était encore plus sportif car selon les voitures soit le volant était à droite soit à gauche.
Pour lire les idéogrammes japonnais, ils sont organisés verticalement et donc se lisent de haut en bas et de droite à gauche.

Itinéraire

voir le lieu en cliquant sur le lien

Fukuoka → HiroshimaNaoshimaTakamatsuKyotoTokyo

Fukuoka

Nous voilà arrivés au Japon…Nous attendions ce moment avec impatience… alors prenons le temps de savourer.
Nous avons transité en ferry de la Corée. Nous n’avons pas pu visité tout le bateau et profité de toutes les activités , style SPA etc..car nous sommes allés nous coucher assez rapidement, Johan était très excité car c’était son 1er voyage sur un gros cargo.
Nous étions 10 dans une grande salle avec beaucoup d’autres grandes salles. nous avons commencé la série nuit sur un futon ( petit matelas de 5 cm d’épaisseur) c’est très confortable mais c’est très compliqué pour se relever.
Malheureusement, la nuit fut courte car à 6h-15 ils nous ont réveillés pour nous faire débarquer à 7h30.  Pendant ce temps, ce fut un ballet incessant de 8 semi-remorques qui entraient et sortaient par deux ouvertures dans les entrailles du ferry transportant des containers. C’était assez impressionnant!
Rien de bien passionnant à Fukuoka, nous prenons nos marques et découvrons le Japon et la difficulté qui sera présente tout le temps, à savoir se repérer, lire, se faire comprendre.
Nous découvrons les patchenco – on pensait que c’était une banque car il y avait la file devant !!!.
Bref passons à l’étape suivante.

Hiroshima

Nous voulions absolument passé à Hiroshima et ce que nous avons vu à étayer nos convictions.
Nous ne sommes pas ressortis indemnes du mémorial et du musée, nous étions bouleversés.
Nous avons déambuler dans le Parc de la Paix pendant plus de 4 heures où se déroule toutes les années le 6 août la cérémonie anniversaire de la Bombe- A . La flamme s’éteindra lorsqu’il n’y aura plus d’arme nucléaire dans les nations.
Le 6 août 1945 à  8 h15 , le ciel était clair et les gens partaient à leur occupation, 3 avions: 1 avec le matériel photographique, 1 avec du matériel scientifique pour les relevés et le 3ème Enolagay avec la bombe A Little Boy avec des graffitis et des insultes, qu’il lâche sur la ville Hiroshima.
la bombe a explosé à 600 m du sol , a provoqué un violent souffle, une chaleur de 3000 à 4000 degrés et a  tout détruit sur son passage dans un rayon de 3 km.
Les images et les nombreuses explications donnent un aperçu , certainement bien loin de la réalité, mais démontrent l’horreur absolue que cette bombe a générée.
On ne peut que frémir au regard de ces témoignages et images de corps calcinés, de cette ville détruite en un instant.
Avant la fin d’année 1945, 150.000 personnes décèderont à Hiroshima sur une population de 350.000.
Les américains avec les anglais avaient envisagé le largage sur le Japon plutôt que sur l’Allemagne car il craignait la montée de l’impérialisme japonnais. Ces décisions furent prises en  1943.
17 villes avaient été choisie, pour leur taille, leur dépôt de matériel et la non présence de camp de prisonniers.
Pour bien vérifier les effets que cette bombe pourrait avoir, les bombardements classiques avaient été stoppés sur ces villes pour maintenir les habitations intactes.
Les scientifiques persécutés par l’Allemagne nazies qui avaient trouvé refuge aux USA, avec l’appui d’Albert Einstein adressèrent une lettre à Roosevelt afin qu’il autorise la fabrication de cette nouvelle arme.
Le gouvernement invoqua que cette bombe permettra la fin de la guerre afin de justifier les coûts énormes que sa fabrication à engendrer – 200 milliard de $ (oui..) et 120.000 hommes !!
La ville d’Hiroshima s’est reconstruite et propose un visage bien actuel, mais le symbole, le dôme, sont des images saisissantes.
Un choc, vraiment….

Remarques des enfants

C’est une invention incroyable d’Albert Einstein: il a découvert la fission. Quand on sépare des atomes d’uranium et les neutrons se déplacent très très vite, si vite que ça crée de la chaleur et de  la radioactivité. ( ce sont des ondes qui se propagent et transpercent   tout )  du souffle et surtout    de l’énergie (qui crée de la  lumière), mais les autres savants , un peu zinzins, ont  découvert la  bombe A :  la bombe nucléaire  . Elle  pèse 4 tonnes et mesure 3m. La bombe H : hydrogène est 1000 * plus puissante que la bombe d’hiroshima .

Nous avons également pris le temps de nous rendre à Myajima, l’île au biches au large de Hirsohima !! et un des plus beau temples du Japon. Et il y a beaucoup de biches !!! Un Tori (porte d’entrée des temples) spectaculaire baigne dans l’eau , avec une perspective sur les temples autour. Du rouge vif, mais peu de décoration comme nous en avions vu en Chine.
Nous sommes même allés nous baigner dans une Family pool, les filles sont habillées pour se baigner, très peu de maillots de bain, les garçons ont un pantacourt . On suppose qu’ils ne savent pas nager car personne ne nage et la hauteur maximum de l’eau est de 1m. Avec la chaleur, nous sommes ravis de la fraîcheur…

Dans le Backpaker, nous échangeons avec des Français passionnés du Japon… mais ils trouvent que c’est cher… et nous aussi !!!
La ville est très sympa et agréable à circuler, des tramways (street car) très efficaces. Nous découvrons certains quartiers, et prenons du bon temps dans quelques restaurants….
Mais, nous garderons à jamais cette visite au mémorial….

Naoshima

Depuis Hirsohima, nous sommes partis pour Naoshima, une île de la mer intérieure, une île musée. Nous devons prendre le bateau pour rejoindre l’ile. La traversée est très agréable.
C’est sur cette île que le Benesse (une compagnie Japonaise) a installé une série de musées dédiée à l’art moderne,le Benesse House.
Dans un environnement boisé, au bord de mer, dans une tranquillité absolue, ces musées proposent des œuvres d’artistes locaux, mais aussi des artistes étrangers, contemporains ou non ( Andy Warhol par exemple), également dans un cadre superbe, 4 Monet ainsi qu’un jardin censé reconstitué l’environnement préféré de Monet (Giverny).
Une navette assure le déplacement entre les musées ou les œuvres en plein air.
Dans le village où nous logeons, en déambulant dans les petites rues typiques d’un Japon hors des grandes villes, nous visitons une série de maison confiées à des artistes japonais.Superbe.
Ces maisons abandonnées, sont maintenant des œuvres d’art intégrées au village…. Malgré l’intense chaleur, nous passons un moment très agréable, deux soirées, avant de repartir vers Takamatsu…

Takamatsu

Cette ville est principalement connue pour son jardin – parc, en plein cœur de la ville. Ce jardin est considéré comme faisant parti des 25 plus beaux jardin du pays.
Il est en effet, superbe et nous plonge dans notre imaginaire japonais, un lac, un jardin zen, une maison de thé et des arbres bas.
La lumière de fin d’après midi apporte une sensation encore plus agréable.
Une dame nous donne quelques explications sur le parc.
Le soir, nous fêtons l’anniversaire de Johan – et il n’a pas meilleure idée que de vouloir manger une pizza… Nous voilà partis à la recherche d’une pizzeria, dans les rues de Takamatsu… Rosanne et les enfants se font aborder par des Japonnais venus les aider pendant que Yves cherche de son coté… Au bout d’un moment, un groupe essaye vainement de trouver ladite pizzeria… Finalement, nous trouvons le bon endroit et avalons la pizza la plus chère et la plus petite jamais mangée…. Cadeaux emportés de France, émotions … Dire je fête mon anniversaire au Japon… La classe.
Rien que pour cela Takamatsu est un beau souvenir.

Kyoto

Nous partons sur Kyoto ou nous avons prévu de passer plusieurs jours.
Une bien désagréable surprise nous attend au bout de notre trajet en bus, la chambre que nous avons réservée, se révèle  minuscule, sans climatisation (ou à peine) – il fait 35° 38° !! et la maison en elle même est également très petite.
Au vu de la très grande patience de Yves, une explosion de colère contre la terre entière et surtout le Japon nous a fait rechercher des solutions radicales !! – nous avons raccourci de 2 jours le séjour au Japon.
Nous avons passé une nuit difficile, mais nous avons pu trouver une autre chambre après quelques coups de téléphone dès le matin.
Nous sommes partis sans demander notre reste, en laissant notre hôte un peu abasourdi !!
Le premier jour de visite, c’est transformé en transfert vers la nouvelle chambre. Sans déjeuner et en nous retrouvant dans le hall de la gare pour grignoter un sandwich – les enfants sont adorables !!!
Nous nous sommes installés au frais dans une auberge de jeunesse très accueillante.

Un petit tour du quartier pour découvrir quelques temples et bonne nuit.
Les jours suivant, toujours sous une canicule tenace, nous visitons
Le palais d’argent et son jardin – Ginkaku-ji, Nous avons du mal à tomber sous le charme, les temples vus en Chine nous paraissent plus émouvants et d’une finesse de décoration plus fine.
Yves entreprend la marche sur le chemin de la philosophie et visite quelques autres jardins.
Le musée international du Manga – Johan est aux anges – un musée dédié au manga, avec de nombreuses explications en anglais – tellement rare ! – une chronologie de l’histoire du manga et des exemplaires dans différentes langues. Nous comprenons mieux l’impact des mangas dans la culture japonaise, des murs entiers de manga tapissent le musée.

Remarques des enfants

Le nombre de mangas  est impressionnant , les étagères montent jusqu’au plafond, des murs entiers de mangas ils servent à communiquer  ils sont satiriques il y a de la science, de l’ histoire etc…  pour tout âge masculin ou féminin les mangas sont à votre disposition. Différence entre BD  française mangas japonais:
La BD française. On dit que ce n’est pas de  la lecture, mais moi je pense que c’est de la lecture. Le dessinateur met 1 an pour crée une BD avec les coloristes. Cela coûte cher. Il y a un auteur et un illustrateur. le manga est en noir et blanc. Ils travaillent à plusieurs : un fait la mise en page brouillon, un recopie les traits au feutre noir , un s’occupe que des traits qui se répètent (comme pour la vitesse….) un pour les bulles pour les japonais c’est de la lecture, ils n’aiment pas lire sans image. Ils doivent sortir très très souvent de nouveaux mangas, presque toutes les semaines

Le temple Kiyomizu-dera , un temple sur pilotis offrant une vue sur Kyoto, une promenades dans des rues des quartiers anciens de Kyoto avec de superbes maison en bois aux intérieurs élégants.
Nous finissons par la parc de Maruyama, un peu de verdure et repos au bord de l’étang.
Le Nijojo – palais de Shogun – un immense palais aux finesses de décoration, qui propose une reconstitution de la vie des shoguns (généraux de l’armée et hommes puissants et riches).
Ce palais nous permet de « marcher » sur le plancher du rossignol. Comme nous lisons en même temps ‘le clan des Otoris’ une histoire qui se déroule dans le Japon ancien et dont le premier tome s’appelle le chant du rossignol, cela nous permet de mettre du sens sur ce que nous lisons.
Ces palais nous ont réconciliés avec l’environnement de Kyoto et du Japon en général, nous offrant le plaisir de plonger dans la mémoire du Japon.
Un détour par le marché de Nijiski, nous permet de constater … et ben qu’il n’y a pas d’odeur – au contraire des marchés au Maroc, en Asie et par chez nous également !!!
Ici tout est emballé sous plastique, les fruits sont à des prix exorbitants, certains légumes baignent dans une sauce peu ragoutante,
Nous testons quelques spécialités locales, mais restons sur notre faim – dans tous les sens du terme.
Dans Kyoto, nous avons souvent eu l’impression de marcher pour rien – entendu également dans la bouche d’autres touristes, ajouté à la chaleur, à la galère du premier jour…. Nous rêvons de piscine ou de plonger dans la mer ou une rivière.
Nous partons pour Tokyo, la ville la plus peuplée du monde 

tokyo

Les autres jours seront consacrés à la découverte de différents quartiers soit avec la famille française, soit plus généralement nous quatre.
Nous irons voir un musée des sciences et s’essayer à la conduite simulée d’une F1 chez Toyota. Nous découvrons, effarés dans un centre commercial, un magasin totalement dédié aux animaux, avec des vêtements pour chiens et autres bestioles, mais également, une famille qui promenait son cochon !!! La mère traînait un landau pour le cochon!!!
Nous serons impressionnés par le fameux carrefour de Shybuya et les centaines de piétons qui se croisent, au milieu d’immeubles aux néons agressifs.
Nous serons étonnés devant la propreté du métro de Tokyo, des jeunes gens habillés de manière extravagante.Bref, cette ville est fascinante, mais fatigante, la culture japonaise doit être à minima appréhendée avant de venir. Comprendre les subtilités pour les échanges, pour la nourriture, chose que nous n’avons pas bien fait, ce qui nous laisse sur notre faim.
Après quelques mois, on se rendra mieux compte de l’aspect fascinant de ce pays et qu’il faudrait prévoir d’y retourner….

Les remarques de Rosanne

Je m’attendais à quelques chose, je ne sais pas à quoi mais à une sensation, à une plénitude, à une « zenitude » que je n’ai nullement ressentie. Même la bouffée d’air à Naoshima, île-musée, ne m’a pas comblée.
Certes le Japon sort de 250 ans de féodalisme pour se jeter à corps perdu dans la maîtrise  des nouvelles technologies mais cela me fait l’impression de deux feuilles de papier de verre que l’on frotte l’une contre l’autre, cela s’accroche, cela crisse, cela fait mal aux oreilles. Aucune harmonie.
Une personne âgée ou avec une canne ou encore avec un bébé dans les bras restera debout dans un transport en commun sans qu’aucune personne ne se lève pour céder sa place, mais les chiens occupent une bonne partie de leur attention, pour certains ils dépenseront presque 600 € pour acheter une poussette pour leur(s) chien(s)et les vêtiront en Maya l’abeille ou en panda ( très classe) ou avec un gilet de sauvetage. Ils vont se faire des courbettes mais sans se regarder (plus elles sont profondes plus ils ont du respect pour la personne en face) et encore moins se toucher, mais ils se bousculent sans se voir et sans s’excuser, sans se parler. Les personnes en kimonos et tongs en bois (ce qui n’est guère pratique pour attraper son bus) côtoient des jeunes habillées et coiffées de manière la plus provocante et extravagante qui soit.
Certes nous avons vu des temples magnifiques ( même si au début nous étions restés sur des souvenirs de wats thais ou la Cité interdite, on devient difficile)  le temps passé à Hiroshima est inoubliable, avons croisé de gentils japonais qui nous ont abordés pour nous aider à trouver notre chemin que nous avions déjà repéré, mais bon c’est sympa. Oui, ils sont réservés peut-être timides( ce que je ne pense pas) mais les relations sont extrêmement difficiles ( même quand on leur sourit on n’a pas de retour) Certes il y a la barrière de la langue (très peu parlent anglais ) et surtout la barrière de la culture, chose que nous n’avons pas ressentie en Corée. La promiscuité doit certainement jouer, le temps semble les poursuivre. Voilà un monde où je ne me reconnais pas. Je ne veux surtout pas faire une généralité, nous n’avons vu qu’une infime partie du Japon, peut-être qu’une échappée dans l’arrière pays nous inciterait à changer notre ressenti. C’est cet instant T que j’essaie de traduire. Je suis une méditerranéenne, j’ai besoin de parler, de toucher, de sourire, d’échanger.
Pour l’instant nous avons besoin de grands espaces, d’espace vital. Nous avons fait des rencontres, notre vécu nous mène à avoir ce ressenti, d’autres personnes vont vivre d’autres évènements qui vont peut-être les mener à d’autres sentiments. Ici, je ne trouve que bruit, monde, promiscuité. J’ai d’autant plus analysé ce sentiment que je me trouve à Shimbuya, un des centres névralgiques de Tokyo, où des flux se croisent, deux immenses panneaux lumineux déroulent des spots publicitaires avec leur musique, où chaque magasin hurle la leur. Heureusement ce n’est pas partout pareil, mais on a  soit les gens soit le bruit soit les deux.
Nous sommes effarés des prix des fruits nous ne mangeons que des bananes qui sont assez abordables mais une grosse pêche coûte 5€, deux pommes 4,5€ , 7 mandarines 9€,

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